Paris, Visioconférence
le 03 mars 2025, de 15H00 à 17H00

Anesthésie des sens ou des sentiments ? Qu’est-ce que vivre ? Être vivant et souffrant au sein d’une institution

A l'occasion de son prochain séminaire de recherche, l'Ecole de Santé reçoit le 3 mars prochain, Tanguy Châtel, Sociologue, et Sara Piazza, psychologue clinicienne. Inscrivez-vous dès maintenant !

visuel 2e semianire 2025 Ecole de santé Pexels - Suzy Hazelwood

Être vivant et souffrant au sein d'une institution

Passer de l’analgésie à l’algophobie n’est-il pas une perte de la relation ? Qu’est-ce qu’être vivant jusqu’à la mort ? Peut-on choisir une voie étroite permettant tout à la fois de soulager et d’accompagner tout en entretenant la relation avec l’homme qui souffre ? La santé n’étant plus accessible qu’est-ce que prendre soin ? Peut-on faire le choix de la personne et de sa rencontre en offrant la possibilité d’être vivant jusqu’à son dernier ? D’être un vivant, parmi les vivants, qui accompagne un vivant jusqu’à l’abîme de la mort ?  

Pour répondre à ces questions, l'Ecole de Santé reçoit le 3 mars : 
  • Tanguy Châtel, Sociologue et co-fondateur du Cercle Vulnérabilités et Société.
  • Sara Piazza, Psychologue clinicienne. Elle travaille en réanimation et en équipe mobile de soins palliatifs à l'hôpital Delafontaine de Saint-Denis. Elle est également présidente du comité local d'éthique du centre hospitalier de Saint-Denis.
 

Santé, souffrance et institution : le séminaire de recherche de l'Ecole de Santé

Selon l’OMS, la santé est un état complet de bien-être physique, mental et social. Elle ne consiste donc pas uniquement en une absence de maladie ou d’infirmité. Cette définition de la santé est globale, totale. L’on retrouve un héritage antique : la recherche de l’ataraxie (l’absence de trouble) des stoïciens ou des épicuriens qui nous conduirait au bonheur. La santé deviendrait alors la condition sine qua non pour devenir heureux. Mais si elle est un fait total de bien être, comment intégrer dès lors la question de la souffrance dans l’expérience humaine ?

S’il existe un consensus large pour désormais penser que la douleur mérite d’être soulagée au maximum des moyens d’analgésie que nous possédons, la question de la souffrance semble plus difficile à traiter. La souffrance n’est pas la douleur, nous enseignait Ricoeur. La souffrance est à la frontière entre le corps et l’âme : nexus où tout semble s’entremêler. La souffrance ajoute à la douleur la question du sens, de la liberté de l’homme et de sa condition humaine. Elle oblige à poser la question de l’intelligence face à l’absurde.

Ce séminaire de recherche est ouvert à toutes les personnes s'intéressant aux questions liées à la santé. Il se déroulera sur trois ans : 

  • La première année travaillera la question existentielle et ontologique de la santé et de la souffrance, accompagnée dans des institutions.
  • La deuxième année s’interrogera sur l’éthique qu’engage le cri de l’homme souffrant.
  • La troisième année initiera une réflexion sur l’accompagnement de l’homme qui souffre au sein des institutions soignantes.
Lieu(x) :
  • Paris
  • Visioconférence
Publié le 13 février 2025 Mis à jour le 13 février 2025

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